World Series 2024: New-York Yankees vs. Los Angeles Dodgers: le résumé de la série
On y est! C’est la dernière série de la saison, et c’est une affiche de rêve. Yankees vs. Dodgers, Judge vs. Ohtani, la MLB ne pouvait pas espérer mieux pour ce World Series. C’est un duel rempli des plus grandes superstar du sport, et on attend donc du grand spectacle. Les Yankees semblent avoir toutes les armes pour pouvoir s’imposer et remporter un 28ème World Series, mais les Dodgers sont des adversaires redoutables, et chacun de leurs joueurs est une menace capable de renverser la situation. Faisons un résumé de cette série finale!
Premier match: un choix incompréhensible...
La tension est à son comble alors que ce match 1 commence, et pour les Yankees, c’est leur ace Gerrit Cole qui est aux manettes. Et le début du match du pitcher des Yankees est impeccable. Après quelques frayeurs sur de long flyouts d’Ohtani et Betts, il va également céder 2 triples, un à Freeman et un autre à Hernández, et ce second sera puni par les Dodgers avec un sac-fly pour ouvrir la marque. Mais cette avance sera de courte durée, puisque Giancarlo Stanton va continuer sur sa lancée et frapper un home run pour 2 runs et faire passer les Yankees devant au score.
Mais les déboires défensifs des Yankees vont resurgir au pire des moments, sur une longue balle frappée par Ohtani, qui manque un home run pour quelques mètres. C’est un double, et alors qu’Ohtani s’installe à la deuxième base et que la balle est ramenée dans l’infield, Torres, un peu nonchalant, laisse la balle filer, et Ohtani file sur la troisième base. Cette erreur coûte cher, puisque les Dodgers enchaînent avec un nouveau sac-fly pour égaliser. Les deux équipes sont à égalité au bout des neufs innings, et les Yankees vont réussir à de nouveau faire la différence dans le dixième inning grâce à deux bases volées par Chisholm Jr. qui marque ensuite sur un force out de Volpe.
Il ne reste plus qu’à conclure, mais après une élimination, un walk et un single, la menace des Dodgers se fait sentir, surtout avec le haut de leur lineup qui revient à la batte. Et pour aller chercher les deux dernières éliminations, Aaron Boone va choisir de faire entrer Nestor Cortes Jr., de retour de blessure, qui n’a pas lancé en match depuis un mois, et dans un rôle qui ne lui est pas familier. Un choix difficile à justifier… Un catch exceptionnel de Verdugo pour éliminer Ohtani, un nouveau choix douteux de faire avancer Betts intentionnellement pour remplir les bases, puis la messe est dite: Freeman frappe un grand chelem. Score final: Yankees 3 – 6 Dodgers.
La performance : Gerrit Cole – 6.0 IP, 4H, 1ER, 4K
On attendait beaucoup de lui pour ce premier match de World Series, et il n’a pas déçu. Il a donné des bases solides aux Yankees pour pouvoir concrétiser dans ce match, ne lâchant qu’un seul run sur un sacrifice fly. Et ce départ aurait dû suffire aux Yankees, mais ils ont fait des erreurs dans la suite du match, et des choix douteux ont eu raison des espoirs des Bombers. Cole a répondu présent, mais ça n’a pas suffit.
Deuxième match: on se fait étouffer...
Après la désillusion de la veille, les Yankees espèrent pouvoir rebondir vite, et ils vont compter sur Carlos Rodón pour ça. Malheureusement, c’est bien lui qui va craquer en premier et concéder un solo HR à Tommy Edman. Pas de panique immédiate cependant, puisque Juan Soto se charge de ramener les Bombers à hauteur avec un home run de son cru. Mais le craquage de Rodón va s’accentuer dans le troisième inning et lacher deux home runs coup sur coup avec deux éliminations à Teoscar Hernández et Freddie Freeman. Il va sortir avec un performance médiocre: 3.1 IP, 6H, 4ER.
Malgré le retard au score, on est encore tôt dans le match, et il reste donc beaucoup de temps aux Yankees pour revenir dans le match. Mais en face, Yamamoto va être tenace, lancer 6.1 innings, et sa seule erreur restera le home run de Soto. Sa sortie ne va pas coincider avec un réveil des batteurs, qui vont rester bien silencieux, en particulier Aaron Judge qui va collecter son sixième strikeouts du World Series dans le neuvième inning. Un maigre sursaut en fin de match pour marquer un run supplémentaire, mais bien insuffisant et bien trop tard, et les Dodgers remportent ce match 2 en étouffant la lineup de Yankees. Score final: Yankees 2 – 4 Dodgers.
La performance : Juan Soto – 2-4, HR, RBI, 2R
Il est le seul à avoir surnagé dans ce match. Son home run, en réponse direct à celui de Edman n’a pas suffi, et les Dodgers ont immédiatement creusé l’ecart. Un écart insurmontable, et l’absence de menace du reste de la lineup laissé Soto bien seul dans ce match. Il marque les deux runs des Yankees, le deuxième tard, dans le neuvième inning, et bien trop tard, malheureusement pour espérer quoi que ce soit…
Troisième match: aux abonnés absents...
Retour dans le Bronx avec l’espoir que l’air de New York sera plus favorable aux Yankees. Après les deux premiers matchs, on attendait du changement dans la lineup, mais les ajustements sont minimes et pas celles attendues par les fans. L’ambiance électrique du stade va être vite refroidie par Freddie Freeman, encore lui, qui va y aller de son home run dès le premier inning. Clarke Schmidt ne va pas faire mieux que Rodón, et après avoir laissé filer un run supplémentaire sur un single de Mookie Betts, il va sortir après seulement 2.2 IP.
Et malgré le fait que le match soit encore à ses débuts, on sent déjà que l’écart fait par les Dodgers semble insurmontable… Buehler fait le boulot, avec 5.0 IP, seulement 2H, et 0R. Les Yankees tentent de forcer le destin avec Stanton à la deuxième base sur un single de Volpe, et ils envoient le coureur le plus lent de la ligue à l’abattoir, et il se fait logiquement éliminé en tentant de marquer. On pousse et on crée du trafic sur les bases, mais rien n’y fait, et comme lors du match 2, le sursaut arrive trop tard. Un home run de Verdugo dans le neuvième inning évite aux Yankees de finir sans marquer, mais ça ne change rien au résultat du match. Score final: Yankees 2 – 4 Dodgers.
La performance : Le bullpen – 6.1IP, 3H, 1ER, 4K
Honnêtement, il n’y pas grand chose de positif dans cette performance des Yankees, mais après une performance médiocre de Schmidt, le bullpen est resté concentré et solide, permettant aux Yankees de rester dans le match et aux fans d’espérer un miracle. Le home run de Verdugo est arrivé bien trop tard, et les efforts du bullpen ont été en vain, mais il faut tout de même noter leur performance, et ils confirment les attendent d’avant World Series.
Quatrième match: le réveil?!
Dos au mur, les Yankees doivent réagir, mais ils vont tout de même aligner la même lineup, inversant seulement Stanton et Chisholm. Pas d’ajustements donc, et les Dodgers ne vont pas attendre et commencer leur match de la manière qu’ils préfèrent, avec un home run de Freddie Freeman. Et les Yankees semblent bien loin de la réaction attendue, et ils continuent d’accumuler les erreurs sur les bases, avec Anthony Volpe qui ne marque pas depuis la deuxième base sur un double de Wells… Mais le réveil va enfin sonner! Durant le troisième inning, les Yankees vont parvenir à remplir les bases, et avec alors que les Dodgers ont déjà effectué deux éliminations, Anthony Volpe va faire rugir tout un stade et toute une fanbase: il réussit le Grand Chelem, et renvoie les Yankees devant!
Les Dodgers vont recoller au score dans le cinquième inning, mais le réveil des Bombers semble acté et irreversible. Wells va y aller de son home run, puis le huitième inning va voir les Yankees dérouler, avec 5 runs, donc 2 sur un home run de Torres, et le premier RBI pour Judge dans ce World Series. Côté pithcing, Gil n’a duré que 4.0 innings avec 4ER contre lui, mais le reste des releveurs a été plus que solides en ne lâchant qu’un seul hit. Ces derniers vont se faire un plaisir de conclure ce match, et pour une fois dans cette série, la dynamique semble complètement inversée. Bien sûr que le chemin pour aller au bout est compliqué, mais avec cette victoire, les Yankees évitent au moins le coup de balai. Score final: Yankees 11 – 4 Dodgers.
La performance : Anthony Volpe – 2-3, HR, BB, 2SB, 4RBI, 3R
Quel moment..! Ce home run, ce grand chelem restera longtemps dans les mémoires. Il a libéré toute une fanbase qui voyait déjà le coup de balai arriver. Pour le jeune short stop, c’est un moment rêvé qui semble avoir lancé le World Series pour les Yankees. Après ce home run, l’attaque a semblé plus vivante que jamais, et le match de Volpe ne se résume pas qu’à ça. Il a été une menace, à la batte, sur les bases, a marqué 3 runs: une performance complète et exactement le coup de fouet dont on avait besoin!
Cinquième match: un effondrement historique...
Dernier match à domicile de la saison pour les Yankees, et après la performance de la veille, et le retour de Gerrit Cole aux manettes, l’espoir de rester en vie et renvoyer la série à Los Angeles sont très hauts. Et l’optimisme va se confirmer très vite: dès le premier inning, Aaron Judge frappe son premier home run du World Series, et il est directement imité par Jazz Chisholm Jr. Et le scénario idéal va se poursuivre, puisque Jack Flaherty va se faire remplacer après seulement 1.1 IP, forçant les Dodgers à devoir puiser de nouveau dans leur bullpen. Les Yankees vont enchainer, avec notamment un nouveau home run de Stanton, et de son côté, Cole nous offre une performance exceptionnelle. On entre donc dans le cinquième inning à 5-0, et Gerrit Cole qui est magique avec un no-hitter pour le moment.
Ce cinquième inning va rester comme un des naufrages les plus incroyables de l’histoire du baseball. Tout commence avec un single de Hernández qui casse le no-hitter, mais rien de bien grave. Edman envoie la balle dans les airs, qui aurait dû permettre aux Yankees d’obtenir leur première élimination, mais la balle ne termine pas dans le gant de Judge, qui le ferme trop tôt et la laisse tomber au sol. Les Dodgers continuent de mettre la balle en jeu, Will Smith l’envoyant directement à Volpe qui va faire le mauvais choix en voulant éliminer le coureur se rendant sur la troisième base au lieu de chercher l’élimination simple de Smith à la première. Pire encore, Chisholm n’attrape pas le lancer du short-stop, les Yankees n’obtiennent aucune élimination et les bases sont remplies. Il parait alors innévitable qu’il va falloir concéder des runs pour sortir de cette situation, mais au final, Cole va commencer à fermer la porte et claquer deux strikeouts sur Lux et Ohtani. On entrevoit le bout du tunnel, et on respire lorsque Betts envoie une balle molle vers Rizzo pour une élimination facile… Mais non, Rizzo attend la balle, Cole ne couvre pas et s’arrête à mi-chemin, pointant la base mais Betts est en sécurité. Les Dodgers marquent, puis ils enfoncent le clou, avec un single de Freeman, un double de Hernández, et ils reviennent à 5 partout.
Le reste du match est presque sans importance. La dynamique est complètement inversée et même si les Yankees reprennent temporairement l’avantage, les Dodgers sont bien trop solides et ils repassent devant dans le huitième inning. Ils vont conclure le match, conclure la série, conclure la saison, et finaliser un effondrement historique pour les Yankees, une défaite qui restera dans les mémoires très très longtemps. Score final: Yankees 6 – 7 Dodgers.
La performance : Gerrit Cole – 6.2 IP, 4H, 0ER, 4BB, 6K
0ER… Tous les runs marqués contre Cole l’ont été dans le cinquième inning, tous le résultat d’erreurs de défense. Il a été à la hauteur, il aurait dû être le héro de ce match, mais le destin en avait décidé autrement. Il est tout de même en partie responsable dans ce cinquième inning, il aurait dû couvrir la première base, mais il est allé au bout de lui même (avec 108 lancers) et aura permi aux Yankees de rester dans le coup, jusqu’au bout. Il a clairement offert aux Yankees deux performances de grande classe durant ce World Series, mais tristement, ils n’auront pas su en tirer profit dans les deux cas…
Le Bilan
Une déception immense. Les Yankees n’ont jamais semblé être en mesure de menacer les Dodgers qui s’imposent logiquement dans ce World Series. Un sursaut lors du match 4 et au début du match 5 aura donné beaucoup d’espoir, mais les Yankees se sont complètement effondré dans un inning qui restera dans tous les esprits, pour les mauvaises raisons. Les Dodgers ont su bien appuyer sur les faiblesses de cette équipe, et ils se sont aussi laissé porter par un Freddie Freeman absolument intenable, qui logiquement remporte le trophée du MVP du World Series. On y a cru, mais au final les Yankees sont tombés de la même manière que tant de fois durant la saison: ils ont tendu le baton pour se faire battre.